Maladie cœliaque et troubles liés au gluten/blé : Comment se faire diagnostiquer ?
Maladie coeliaque, sensibilité, allergie, syndrome de l’intestin irritable : Qui est qui ?
Qu'est-ce que la santé intestinale et pourquoi est-elle si importante?
Alimentation et Régimes
En cas de troubles digestifs, un changement d'alimentation peut s'avérer utile dans de très nombreux cas. Souvent, cela conduit même à la disparition des symptômes, en particulier en présence d'intolérances ou d'allergies. Avant d'adapter durablement un changement d’habitudes alimentaires, il convient toutefois de clarifier sur le plan médical quel est le problème. Par exemple, une alimentation sans gluten est très importante pour les personnes atteintes de la maladie cœliaque, alors qu’elle n’apporte pas de bénéfices chez des personnes en bonne santé.
Les glucides sont composés de molécules de sucre. Contraitement à ce qu'on pourrait croire, tous les aliments contenant des glucides n'ont pas un goût sucré. En effet, les aliments à base de céréales comme les pâtes ou le pain, ainsi que les pommes de terre, contiennent beaucoup de glucides complexes. En cas de syndrome de l’intestin irritable, une alimentation pauvre en glucides peut, dans certaines circonstances, avoir un effet bénéfique sur les symptômes. Dans le régime pauvre en FODMAPs, qui sont des sucres fermentescibles, certains glucides sont également évités pendant une certaine période.
En général, les protéines sont considérées comme des sources d'énergie saines. Elles rassasient longtemps et favorisent le développement musculaire. Pour les personnes atteintes de la maladie cœliaque, une protéine en particulier est toutefois fortement nocive pour la santé : le gluten, une protéine naturelle principalement présente dans le blé, mais aussi dans de nombreux autres produits céréaliers. Une alimentation sans gluten stricite n'est toutefois recommandée que si la maladie cœliaque a été médicalement diagnostiquée.
Quelles sont les graisses saines et celles qui ne le sont pas ? Les personnes souffrant de problèmes intestinaux ne sont pas les seules à se poser cette question. Et pourtant, il existe justement des recommandations claires. Les personnes souffrant du syndrome de l’intestin irritable devraient par exemple éviter autant que possible les plats contenant des graisses saturées. De même, en cas de maladie cœliaque non encore détectée, la muqueuse intestinale peut être endommagée de telle sorte que les graisses ne sont pas bien tolérées. Dans tous les cas, il est recommandé de consulter un médecin pour établir un diagnostic précis.
Une alimentation végétalienne se base exclusivement sur des aliments d'origine végétale. Cela signifie que - contrairement au concept d'alimentation végétarienne - outre la viande et le poisson, tous les autres produits d'origine animale, comme par exemple le lait, les œufs ou le miel, ne doivent pas figurer au menu.
L'alimentation végétarienne consiste à renoncer complètement à la viande et au poisson, et ce concept est actuellement très tendance. Les raisons les plus fréquentes sont les préoccupations morales liées à l'élevage intensif et au climat. Pour de nombreux adeptes de l'alimentation végétarienne, le bien-être des animaux et la protection de l'environnement jouent un rôle important.
Les personnes qui optent pour la raw food - ou alimentation crue - ne consomment que des aliments non transformés. Pour la préparation, cela signifie que les aliments ne doivent pas être chauffés au-delà de 40 degrés. La plupart des adeptes du concept de raw food sont en même temps végétariens ou végétaliens, mais certains consomment également de la viande ou du poisson crus.
L'hypothèse derrière le concept d'alimentation basique est de pouvoir équilibrer l'équilibre acido-basique du corps en choisissant certains aliments. Selon ce plan alimentaire, les légumes, les fruits et les noix sont de mise - la viande, les œufs, le poisson et le fromage sont évités. Toutefois, il n'a pas encore été établi scientifiquement si les aliments dits acidifiants nuisent réellement à l'équilibre acido-basique du corps.
Le Clean-Eating consiste à consommer en priorité des aliments naturels, si possible non transformés. Les produits transformés sont donc tabous dans ce concept alimentaire. À la place, on trouve dans l'assiette des légumes et des fruits fraîchement préparés, des produits à base de céréales complètes ainsi que des produits animaux de qualité biologique.
Le concept d'alimentation paléo veut s'orienter sur le menu des hommes du paléolithique, l'âge de la pierre. Celui-ci était probablement basé sur la viande, le poisson, les légumes, les fruits et les noix. Les adeptes du paléo ne consomment pas de céréales ni de produits laitiers. En effet, ces derniers ne sont probablement devenus partie intégrante des habitudes alimentaires humaines qu'avec la sédentarisation de l'agriculture et de l'élevage.
Le jeûne intermittent consiste à s'abstenir volontairement de manger par intervalles. Ces intervalles peuvent ne concerner que des heures, mais aussi des jours. Ainsi, dans la méthode 16:8, on s'abstient de manger 16 heures par jour, alors que dans la méthode 5:2, on peut manger 5 jours par semaine. Les aliments qui peuvent être consommés pendant les phases d'alimentation ne sont pas fondamentalement définis.
Il existe différentes raisons de commencer un régime. En cas de troubles digestifs persistants, on est presque obligé d'envisager un changement d'alimentation. Avant tout changement, il est important de faire examiner par un médecin les causes possibles des troubles digestifs. Un changement d'alimentation, voire un régime, n'est pas toujours nécessaire. Les personnes atteintes de la maladie cœliaque sont toutefois obligées de suivre un régime strict sans gluten.
Le gluten est une protéine présente dans les céréales suivantes : Blé, orge, seigle, épeautre, kamut, engrain, amidonnier, dérivés du blé et tous les produits qui en sont issus.2 Mais toutes les céréales ne contiennent pas de gluten, il existe aussi des variétés qui en sont naturellement dépourvues - par exemple le riz, le maïs, le millet, le sarrasin, l'amarante, le quinoa ou le soja - et qui peuvent être utilisées en alternative à celles qui en contiennent. Les pommes de terre et les légumineuses comme les haricots ou les lentilles sont également sans gluten.3
L'avoine est généralement contaminée par du blé ou de l'orge contenant du gluten, de sorte que les produits qui en sont issus ne peuvent pas être utilisés dans le cadre d'un régime sans gluten. Depuis mars 2016, les produits à base d'avoine cultivée spécialement et non contaminée peuvent toutefois être étiquetés comme aliments sans gluten. Cela faisait auparavant l'objet d'un débat dans la mesure où il existe des similitudes entre l'avoine et les céréales contenant du gluten. La question de savoir si certaines protéines de l'avoine pouvaient provoquer une réaction immunologique a été soulevée. Entre-temps, on sait que certaines de ces protéines d'avoine activent certes les globules blancs chez un petit nombre de patients, mais sans qu'il soit possible d'affirmer que cela entraîne des lésions de la muqueuse. Les personnes atteintes de la maladie cœliaque peuvent donc introduire progressivement dans leur alimentation des flocons d'avoine et autres produits à base d'avoine sans gluten et non contaminés. L'avoine contient des nutriments importants, en particulier la teneur élevée en vitamines (par exemple les vitamines B), en minéraux (fer, zinc et magnésium), en protéines, en acides gras polyinsaturés et en fibres, ce qui fait de l'avoine un complément précieux dans l'alimentation.4
Le terme "sans gluten" n'est pas défini de manière universelle. Différentes dispositions s'appliquent au niveau international. En Europe, aux États-Unis et au Canada, la réglementation est basée sur les mêmes directives. Ainsi, seuls les aliments contenant au maximum 20 ppm (partie par million) (20 mg/kg) de gluten peuvent être déclarés sans gluten. Les produits correspondants peuvent être étiquetés avec le symbole de l'épi de blé barré.5
Pour une personne atteinte de la maladie cœliaque, un régime sans blé ne suffit pas, car le gluten est présent dans bien plus d'aliments que les seuls produits à base de blé. Les personnes atteintes de la maladie cœliaque doivent éviter tous les aliments qui contiennent du gluten.
Le terme FODMAP regroupe certains glucides qui peuvent entraîner des troubles digestifs tels que diarrhées, ballonnements et douleurs abdominales. Très concrètement, il s'agit d'oligo-, de di- et de monosaccharides et de polyols fermentables (d'où le terme FODMAP). Les fructanes, que l'on trouve par exemple dans le blé ou la farine de blé, font également partie des FODMAP. Leur fermentation (processus de fermentation dans l'intestin) permet de récupérer des électrolytes et de l'eau et produit en outre des gaz qui irritent davantage les intestins sensibles. Si les FODMAP ne sont pas bien absorbés dans l'intestin grêle et atteignent ainsi le gros intestin, des ballonnements et des troubles ou douleurs abdominaux peuvent donc se produire. Étant donné qu'une alimentation avec une teneur réduite en FODMAP limite considérablement le choix des aliments, il est conseillé de se faire accompagner par un diététicien. Cela permet de s'assurer que l'on s'alimente quand même de manière équilibrée et que l'on ne souffre pas de carences. Il est également conseillé de ne suivre le régime Low FODMAP que pendant une période limitée et de réintroduire ensuite progressivement les aliments supprimés. C'est la meilleure façon de découvrir ce qui provoque des symptômes et en quelle quantité. Important : tout ce qui est sans gluten ne convient pas forcément dans le cadre d'un régime Low FODMAP - et vice versa.6
Les aliments qui devraient être réduits dans le cadre d'un régime FODMAP :
De nombreuses personnes ont des problèmes avec le lait et les produits laitiers. Il convient de distinguer une allergie au lait et une intolérance au lactose. Qu'est-ce que l'intolérance au lactose ? Dans l'allergie au lait, ce sont les protéines qui déclenchent l'allergie, dans l'intolérance au lactose, c'est le lactose qui pose problème. L'enzyme lactase fait défaut ou est produite en trop faible quantité par l'organisme. Par conséquent, l'organisme ne peut pas digérer le lactose contenu dans le lait. Sans lactase, le lactose reste non digéré dans l'intestin et stimule la formation de bactéries. Les problèmes digestifs tels que la diarrhée, les ballonnements et les douleurs abdominales après la consommation de lait et de produits laitiers sont des signes typiques d'une intolérance au lactose.
Alimentation en cas d'intolérance au lactose : Contrairement aux personnes allergiques au lait, celles qui ne supportent pas le lactose peuvent se tourner sans problème vers les produits laitiers sans lactose, dont il existe désormais une grande variété. De nombreux produits laitiers, comme les fromages à pâte dure, sont également bien tolérés, car le lactose y est déjà naturellement dégradé.
Un régime pauvre en fructose doit toujours être envisagé en cas d'intolérance avérée au fructose, c'est-à-dire lorsque la personne concernée ne tolère pas le sucre des fruits. Dans ce cas, il ne faut pas seulement renoncer à presque toutes les sortes de fruits, mais aussi à de nombreux légumes et produits céréaliers contenant du fructose. En outre, le fructose fait partie intégrante, avec le glucose, du sucre de table qu'est le saccharose.
Il est recommandé aux personnes en surpoids de pratiquer davantage d'activités physiques en combinaison avec un régime à faible teneur en énergie. Pour ce faire, il convient de consommer davantage d'aliments riches en eau et en fibres, comme les légumes et les fruits. Parallèlement, il convient de consommer moins de graisses et de sucres. La consommation de boissons énergisantes, telles que les boissons gazeuses sucrées et les boissons alcoolisées, devrait également être réduite.
Références :
2 Schär Content : Livre sur la zoeliakie_2019-05.pdf.
3 Schär Content : Livre sur la zoeliakie_2019-05.pdf.
4 Schär Content : Livre de la Zoeliakie_2019-05.pdf.
5 Schär Content : Livre sur la Zoeliakie_2019-05.pdf.
6 DE_Schär_Folder_Reizdarm_2019-02.
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